mardi 13 novembre 2018

Histoire de l’humanité et perspective pour le futur

L'exception du Vivant dans l'Univers, la règle du Vivant sur Terre

La vie est la complexité, la néguentropie (1). Une seule bactérie est plus complexe que le soleil. La durée de la vie terrestre (2) peut sembler brève au regard de la durée de notre Univers (3). Mais elle est longue, longue, longue selon l’échelle géologique : elle accompagne la durée de notre planète (4). La vie se meurt parfois mais renaît : à l’échelle géologique, brève grande extinction et longue renaissance, alors la Biosphère explose en diversité. Biosphère ! : c’est le mot qui désigne la Nature en tant que système incluant les cycles imbriqués : les grands cycles biogéochimiques qui comprennent le vivant, le minéral, l’atmosphérique… (5) La vie terrienne est la richesse, la durée, même si elle est un accident bref au regard de la durée et de la dimension de l’univers.

La vie est un déséquilibre passager, comme la rencontre de deux couleurs fondamentales sur une image fractale engendre une complexité qui a un début, une croissance-décroissance et une fin. Mais à l’échelle géologique, la vie est l’Équilibre même. Regardez les images fractales : ce sont des images mathématiques (6). Elles peuvent nous ensigner comment la complexité est transitoire, nous inspirer des réflexions sur ce qu’est l’Équilibre et le déséquilibre. Ou bien considérons la vague : la crête de la vague est transitoire, elle a beau être apparemment éminente, elle n’est qu’un passage, un incident. En somme, à l’échelle géologique, la vie est la règle, la norme, et le déséquilibre, lui, est transitoire…


L'Être humain traditionnellement autogéré, gestionnaire au long cours de l'environnement

Qu’est-ce que la norme, si l'on peut dire, de l’Être humain dans son ensemble, sa place dans l'Univers ? Il naquit de l’Animal pour demeurer proche de lui par le nomadisme opportuniste et par l’absence de hiérarchie au sens décisionnel, par une très légère empreinte environnementale, insignifiante à l’échelle d’une vie humaine voire des millénaires entiers.

En effet, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs traditionnels, les décisions sont et généralement collectives. (Il faut s’intéresser à ces sociétés dites archaïques pour le comprendre et le constater, fût-ce avec des nuances (7). Du reste, comment imaginer que le Pouvoir (en tant que principe « organisationnel ») se développe là où n’existe quasiment aucune possibilité de posséder ou de capitaliser les ressources, où n’existe nulle barrière qui empêche chacun de suivre son chemin ?… Et on ne pourrait pas imaginer davantage le Pouvoir dans un futur vraiment équilibré.)

Qu’est-ce que la norme, si l'on peut dire, de l’Être humain ? C’est cette liberté et cette autogestion (autogestion au sens vrai (8)), cette communauté nomade qui se modèle selon le paysage naturel, qui s’insère dans son équilibre comme son prolongement. Adhérer totalement à cet Équilibre, de manière à ce que s’adapte à l’environnement chaque génération nouvelle. En somme, gérer l’environnement au plus long cours, sur des dizaines et des dizaines de milliers d’années. Homo Sapiens a au moins 300 000 ans (9). L’agriculture et l’élevage n’en ont guère tout au plus que quinze mille (10). Cela montre que la norme de l’Être humain est une manière de vivre en réel Équilibre environnemental, sine qua non.

Au fond de nous, dans nos gènes, notre mentalité la plus profonde ou symbolique, dans notre dimension poétique ou onirique, demeure le nomadisme, la liberté, le communisme primordial, le vrai partage décisionnel, la vraie communauté horizontale, le fait que l’Homme ne se hausse point, si l'on peut dire, au-dessus de la plante ni de l’animal, mais les respecte, les étudie, veille à leur renouvellement naturel, car il n est pas maître mais seulement tributaire du Vivant. Cet être humain chasseur-cueilleur n’a point de maître que la Nature et il s’adapte à elle. Le maître est exclu du champ même se la conscience culturelle traditionnelle en tant que possibilité. Telle est aussi la norme de l’Être humain de demain, quand sera restauré l'Équilibre au long cours avec tout l'environnement, telle est la voie aussi de l’avenir, quand l’Être humain sera assez mature pour jouir de la science au lieu de la remettre à des bourreaux, pirates apprentis-sorciers, qui sont les dirigeants, les possédants.


Le récent triomphe apparent de l’homme « civilisé » (hiérarchisé) n'est qu'un échec complet : destruction de la Biosphère et de l'humain

Cet homme libre du passé, de l’avenir aussi, fut moqué, trahi, dépossédé, déporté et exterminé, par ceux se croyant les « civilisés ». Par les mêmes qui, fors d’avoir temporairement asservi et avili la plante et l’animal, ont mis la main sur le grain et le bétail afin de dominer l’Humain. Les mêmes qui ont asservi et avili leur propre Moi aux exigences de l’obéissance et de sa fausse morale. Les mêmes qui ont développé en métaphysique la même domination temporelle, en imaginant Dieu comme dirigeant, et en décrétant « Jésus est mort pour vos Péché » ou « Il n’y a de Dieu que Dieu » comme mots d’ordre destinés à asseoir le totalitarisme (11). C’est là un totalitarisme spirituel et temporel, mais aussi un suicide : le « triomphe » apparent de l’homme « civilisé » n’est que la fuite en avant dans les inégalités sociales, dans la gabegie, dans cette guerre aveugle des profits, pour la désertification, l’asservissement, l’empoisonnement de tout. Le vrai « Péché » de l’être humain est son obéissance. Il n’y a de « Dieu » que l’athéisme.

Empoisonnement aussi, dénonçons-nous avec vigueur, du monde. Car, à l’ère dite « moderne », avec y compris la domination écervelée de la chimie par l'homme hiérarchisé, il se diffuse dans tout l’Environnement mille (?) nouveaux produits chimiques par an au moins, quand seuls une dizaine ou en tous cas un nombre infime sont réellement dénoncés pour leurs effets (12,  13). Ces poisons « perturbent », c’est-à-dire compromettent littéralement, tout ce qui fait la complexité de la vie, à commencer par le plus beau, le plus précieux, le plus fragile : Que ce soit les comportements humains ou animaux dans ce qu’ils sont garants de la société comme principe, régis par les hormones ; Que ce soit l’intelligence, laquelle diminue en fonction des pesticides (14) ; Que ce soit même l’affection, l'amitié, l'amour, la spiritualité… L’Homme risque bientôt d’oublier toute humanité sous l’effet conjugué des perturbateurs endocriniens appelés également imitateurs hormonaux, tous ces produits miracle du profit acharné sont réellement là les lents et sûrs destructeurs de ce tout que nous sommes socialement, intellectuellement, culturellement et humainement (15, 16, 17).

La logique de tout cela ? Oh simplement que les Puissants, les plus grandes organisations financières, aidées des politiques qui les admirent et les servent, pillent les ressources, dénaturent tout pour en presser le « profit » comme on presse un citron jusqu’à épuisement, c’est la richesse comme valeur absolue, celle du plus court terme. Où s’enrichir est par définition non pas veiller au futur mais le piller, le désertifier, le polluer, le terminer. C’est là ce qui est bien inscrit dans les règles sociales, le grand Monopoly que d’aucuns (comme lou ravi Milton Friedman, grand prix Nobel d'économie (18)) ont voulu ériger en doctrine de Salut.


Structurer la société sur des principes libertaires sauverait l'humanité et la Biosphère

Si les chasseurs-cueilleurs et leurs sociétés libertaires ont su jusqu'à ce jour gérer l'environnement durant près de 300 000 ans, c'est qu'ils prennent leurs décisions de manière consensuelle et autogérée (par discussion libre de la communauté). Ainsi les décisions ne sont pas captées par des intérêts particuliers mais appartiennent au collectif qu'elles concernent.

Le hiérarchisme, quant à lui, est mécaniquement déresponsabilisant et infantilisant ; en réduisant à son seul intérêt la marche humaine, il rend absurde les décisions. Autrement dit, le Pouvoir (en tant que principe) est une captation des décisions à des fins particulières, il subjectifvise donc ces mêmes décisions, il les prive d'objectivité, d'adéquation avec les conditions objectives. Le Pouvoir, qui n'a que 15 000 ans au plus, s'avère, à mesure que croissent ses moyens, de plus en plus incapable de gérer l'environnement. Comme il aveugle la société et atomise celle-ci, le Pouvoir engendre fatalement ruines, injustices, tensions sociales, haines et guerres. En induisant des décisions inappropriées, la hiérarchie est donc incompatible structurellement avec la Biosphère, CQFD.

L'anarchisme propose, quant-à lui, la possibilité de structurer la société sur le principe de liberté, afin notamment de rationnaliser les décisions. Il propose des solutions pratiques telles que le mandat impératif (19), l'autogestion (8) et le fédéralisme libertaire dit intégral (20) pour assurer une gestion raisonnée. Le fédéralisme intégral a même vu le jour à l'échelle de pays entiers, dans les exemples historiques de la République espagnole de 1936-1939 et de l'Ukraine libertaire de 1921 (21).

Il suffit, disons-nous, de changer quelques règles de base de nos sociétés pour sauver l’avenir ; pourquoi les êtres humains ne pourraient-ils vivre dans une société équitable où les décisions seraient rationnelles ? Qu'ont-ils besoin d'obéir si c'est au détriment de ce qu'ils sont initialement, et puisque c'est ce qui nous rend, en tant qu'humanité, incompatibles avec notre planète elle-même ? Ce qui hier était la règle (le communisme primordial) serait-il devenu soudain une impossibilité (en tant que société libertaire) quand des exemples historiques de l'anarchisme que nous avons cités démontrent le Principe de liberté comme organisationnellement viable à l’échelle de pays entiers ? Or, si le rationnalisme décisionnel, la propriété collective et l'absence d'inégalités redeviennent la norme sociale, cette gestion raisonnée sera profitable à tous, cette façon de vivre réduira considérablement l’empreinte écologique de l’Homme et lui assurera un bien être très supérieur à ce qu’il serait autrement. Car la condition de l'avenir est dans le meilleur usage aussi des moyens de vivre.


L'homme hiérarchisé, prisonnier de la culture dominante, n'est que le jouet de ses hiérarques

Mais il faut croire que la folie des plus puissants prévaut pour eux sur tout avenir humain y compris même de leurs propres descendants. L’industrie du luxe est alors celle qui croît avec une rapidité symptomatique de la fuite en avant des valeurs de nos sociétés (22). Peut-être bien suit-elle exactement la même courbe exponentielle que le rejet de CO2 (23). Je ne sais comment quantifier le degré d'individualisme consumériste au sein de la société de masse, mais il est probablement correllé avec ces deux mêmes paramètres. Il y a donc dans ce triomphe du Pouvoir et de l'individualisme consumériste une sorte de suicide désespéré en même temps qu’un déni majeur (et ô combien révélateur en vérité) et donc implacablement funeste. On peut comparer cette quête du luxe à la grandiloquence des statues de l'île de Pâques qui précéda l'effondrement de cette civilisation, comme le montre le livre de Jared Diamond, Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie.

Aujourd'hui en 2018, malgré des décennies d'alarmes écriées par les savants eux-mêmes, la grande majorité de nos contemporains « civilisés » préfère s’en tenir à des manières de penser uniquement compatibles avec la Hiérarchie (en tant que principe « organisationnel »), plutôt que d’imaginer un monde sans celle-ci.

Mais ce qui détruit le monde, c’est que les décisions soient précisément prises en fonctions de conditions mauvaises. Ce ne sont pas les décisions qui sont mauvaises, mais la manière dont elles sont prises, c’est-à-dire par qui et comment. C’est la structuration des modes de décision qui est en cause et non pas ceux qui les prennent ni ces décisions elles-mêmes. Accuser les comportements des uns ou les décisions des autres est en somme un comportement aussi moyenâgeux que d’en appeler à la chrétienté des âmes pour faire en sorte, en lieu et place de toute critique sociale, que le noble s’en tienne à la guerre, le clerc à la prière et le paysan au labour.

Mais nos contemporains, dans leur immense majorité, ne veulent pas ou ne peuvent pas renoncer à tout ce qu’ils ont dû par force intégrer de discipline dès leur berceau. On les a habitués dès le plus jeune âge à dépendre des décisions d’autrui et à se projeter (au sens psychanalytique) dans des idoles temporelles ou religieuses (ce qui est la même chose). Et ils n'ont guère le temps de réfléchir ni la possibilité de modifier eux-mêmes leurs comportement, étant entièrement soumis au pouvoir des « élites ». Faute de collectif au sens organisationnel, l’homme « moderne », atomisé, est soumis au hiérarque et dépendant psycho-culturellement de lui. Il reporte vers le « haut » tout ce qu’il n’a point d’« horizontal ». C’est pourquoi l’on peut également parler de l’attitude complice des masses d’aujourd’hui, de leur volonté farouche de ne pas voir, afin de continuer d'accomplir toujours le dessein des tyrans, car ce déni est semblable à la cécité de la majorité allemande des années 1933 à 1945 envers l’extermination des Juifs qui se produisait sous leurs yeux, cécité idéologique et non pratique en vérité, cécité culturelle par conséquent, cécité d'ailleurs toute partielle et qui ne se montre qu'au moment de devoir logiquement remettre en cause le principe de Hiérarchie.

Ce que l'on nomme d'ordinaire la « contestation » demeure une demande adressée aux dirigeants, une demande quand il faudrait prendre. – Or il faudrait que les êtres humains apprennent à marcher sans la béquille des décisions toutes faites par des idoles, que les Humains apprennent à coordonner ensemble leurs fins et leurs moyens sans le moyen de la hiérarchie, bref il faudrait qu'ils créent, au sens stirnérien (24), leur société. – « Contester », « militer » (dans le cadre culturel dominant et des institutions actuelles) n'établit qu'un contre-pouvoir confortant dans leur formulation toutes les institutions du temps. Pour des raisons en réalité purement psychologiques voire irrationnelles, nos contemporains demeurent donc majoritairement dans le cadre des institutions actuelles de la société hiérarchisée quand il faudrait structurer la société complètement différemment, c'est-à-dire sur des principes absolument différents. Mais jusque quand l'obéissance des masses envers des maîtres sera-t-elle donc possible alors que cela même interdit de gérer les ressources naturelles ? Penser, agir dans le cadre de la civlisation actuelle, cela signifie donc ne rien créer, perdre du temps. – La Contre-culture (au sens du mot anglais counterculture (25) n'a rien à voir avec le fait de « corriger » le mouvement actuel, car on ne corrige pas ce qui est entièrement erronné ; elle a à définir un cap entièrement différent.


L'obéissance, une dépossession qui mène au pire des désastres

Et voilà l’homme dit « moderne » révélé dans son caractère tragique et transitoire, celui pourtant qui s’est moqué de son ancêtre comme de son semblable chasseur-cueilleur et a voulu les condamner à jamais, voilà l’homme « moderne », hideux et ridicule au comble, insignifiant, stupide, esclave, suicidaire et meurtrier, dans son refus de se remettre en cause même au sein de la dernière bataille humaine face au Néant. Et cette fausse « société » qui ne gère pas, mais pille et empoisonne, cette « société » qui ne vise qu’à la foire d’empoigne des dernières bribes de richesse pour tout détruire par le triomphe du luxe et du pouvoir, cette « société » courre à sa propre mort dans le rejet le plus tragique des valeurs humaines, c’est-à-dire biosphériques et libertaires.

Nous qui savons que tout passe et que tout est relatif, que les changements les plus radicaux sont déjà tapis dans l’ombre et malgré la fuite actuelle en avant, nous devinons avec lucidité l’Effondrement qui vient, nous le savons déjà hélas enclenché, lancé dans le développement de ses phases (26). – Il suffit de répondre à deux questions ensemble, de voir toute leur contradiction : Les ressources de la planète sont-elles inépuisables ? Non. (Et ce, même si elles sont en partie renouvelables sous certaines conditions qui ne sont absolument pas réunies.) La civilisation dite « moderne » gère-t-elle ce paramètre ? Non. (Et ce, en dépit de moult discours destinés à montrer que l’Homme entend « sauver la planète » à coup de mesures purement symboliques car purement dilatoires.) – Effondrement des valeurs humanistes et républicaines, pour mieux asservir l’Homme aux derniers maîtres. Effondrement de la Nature. Bientôt de la santé (au sens directement biologique) et de tout ce qui fait un être humain au sens social et culturel…

Nous savons qu’il en restera un désert quasiment inhabitable pour nos descendants, invivable du fait notamment de l’empoisonnement général et croisé des chaînes alimentaires par l'accumulation des produits chimiques. L’on assiste sur Terre à la convergence de trop nombreux facteurs apocalyptiques tels que : la bioaccumulation de composés toxiques (dans les chaînes alimentaires) par les polluants organiques persistants (27, 28), la sixième extinction ou anéantissement biologique (alias extinction de l'Holocène (29)), l'assombrissement global (30), la régression et la dégradation des sols (31), l'acidification mondiale des eaux (32, 33, 34), le risque d’embrasement nucléaire guerrier ou accidentel débouchant sur un hiver nucléaire global (35), l’emballement de l’effet de serre planétaire (36, 37), etc., bienvenue dans l'éphémère Hiérarcocène ou Ère de la hiérarchie. L’homme lucide, quand à lui, voit et pleure tout ce que fait déjà à nos enfants l’homme prétendu « moderne ». L’homme lucide, lui, sait pourtant que tout homme est un univers en soi dont la perte est irréparable. Il pleure ce qui attend tous les pauvres milliards d’êtres humains pris en otage des Puissants mondiaux et sacrifiés déjà à leur seule gloire, ineptie infantile des Césars qui ne courent aux honneurs sanglants que pour fuir leur impuissance à être des humains et à comprendre le monde d’aujourd’hui.


Pourquoi, comment la Contre-culture d'aujourd'hui est le ferment de la civilisation anarchiste de demain

Mais nous savons aussi que l’ère actuelle est un déséquilibre transitoire et que renaîtra l’Équilibre, avec ou sans l’Être humain. Que les idées les plus en vues à une époque donnée seront celles précisément qu’on aura oublié demain ou bien maudites. Alors, s’il y a un futur, il est dans la contre-culture), il est dans des conceptions actuellement marginales, actuellement qualifiées d' « utopistes », mais qui seules représentent à la fois la vérité profonde de l'Homme et l’espoir d’une vie plus belle au lieu de ce hideux enfer d’obéissance, obéissance par définition létale. Hier comme demain, ce ne sont pas les Auguste qui seront honorés ni signifiants ni utiles, mais les penseurs, ceux qui sont à l’origine des idées, c'est dire qu'un Essai vaut en importance mille tribuns, et tout laurier n’est rien que vanité face à une idée qui libère de l’ignorance.

Ne nous y trompons pas : demain, certes, triomphera, un temps, la vile loi du plus fort : la tyrannie, la religion..., mais ce ne sera que le dernier soubresaut d’un quasi-cadavre (l'agonie de la conception hiérarchisée de la société) ; s'il est une chose déjà mourante dans sa propre contradiction, car incapable de gérer ni de comprendre l’environnement ni de produire quelque justice ni justesse décisionnelle, c'est bien la Hiérarchie en tant que possibilité d'organisation des décisions.

Tout comme le documentaire canadien Ratopolis de Gilles Therrien montre le rat devenu cannibale dans un environnement confiné, l'Homme réduit par la Hiérarchie à une vie contrainte a perdu ses repères. Ce n'est donc pas l'Être humain qui est en cause, mais le fait que les processus de décision soient entièrement piratés par des modalités hiérarchiques.

Après-demain, triomphera l’Équilibre. C’est une vérité aussi certaine et thermodynamique qu’au déséquilibre succède forcément l’Équilibre. Comme on l'a vu, l'Équilibre représenté par l'exubérance de la Biosphère est appelée à revenir, dut-il faire pour cela l'économie de l'Homme. Non, la barbarie n’est pas la loi inexorable de l’Univers, elle n’est que l’exception qui confirme la beauté et la durabilité de la Nature. Après quelques millions d’années au plus, toute la richesse biosphérique renaîtra de la vie increvable comme elle l’a toujours fait, car c’est la véritable et inexorable Loi de la néguentropie terrestre du Vivant. La Biosphère renaîtra dans sa magnificence pour très probablement au minimum 600 millions d’années (38) (si tant est que l’effet de serre actuel ne soit tout de même pas trop emballé, car qui sait de quoi le hiérarque-obéisseur est donc capable pour satisfaire sa soif d'absurde !)

Ainsi l’homme archaïque, le chasseur-cueilleur gestionnaire au long cours de son Environnement, est-il l’Homme de demain, cet anarchiste du futur qui préfère croire en son semblable plutôt que de le vouloir asservi, et qui révère la Nature pour ce qu’elle peut offrir sans être malmenée ni corrompue par des desseins inutilement particuliers. C’est donc, paradoxalement, à la naissance d'une nouvelle Ère que l’on assiste : celle de la justice sociale, d'une nouvelle adaptation environnementale, chimique, biogéochimique, où l’Homme s’inscrit dans la Biosphère en tant que simple élément. Et ce sera la fin de cette prétendue méchanceté innée de l'Homme ; alors la science, délivrée de l’égoïsme, par son usage décidé communément, rationnellement, servira au bienfait général.

C’est la tâche de la Contre-culture de poser dès aujourd'hui les principes, les repères, la voix inexorable de l’Équilibre de demain. Bien qu'aujourd'hui tant minorée et combattue, cette voix est impérissable. Car même si l’Humain devait finir par disparaître, c’est l’Équilibre que comprendra l’Intelligence future remplaçant celle d'aujourd'hui (39), et c’est le déséquilibre dit « moderne » qu’elle prendra pour contre-exemple. À cet espoir, cet avenir, frères et sœurs en lucidité et en foi, membres de toute l’humanité libre et éveillée, travaillons. Semer ces graines de la Liberté est un acte autrement plus grand en soi que l'apparence actuelle des grains que nous semons, car ces grains mêmes sauront croître et engendrer, par simple avénement de l'Équilibre à venir, un monde vraiment différent dans son principe (un temps que l'on pourrait peut-être nommer Heureux temps par référence à la chanson du même nom de Paul Paillette publiée dans Le Libertaire en 1895.)


Notes

1. Wikipédia / Néguentropie, novembre 2018 : La néguentropie : « se définit comme un facteur d'organisation des systèmes physiques, et éventuellement sociaux et humains, qui s'oppose à la tendance naturelle à la désorganisation : l'entropie. »

2. Wikipédia / Âge de l'univers, novembre 2018, à propos de l’âge de l'univers : « la meilleure estimation à ce jour donne un âge d'environ 14 milliards d'années. »

3. Wikipédia / Origines de la vie, novembre 2018 : « Les plus anciens micro-organismes fossiles sont datés d'au moins 3,5 Ga (milliards d'années). ».

4. Wikipédia / Âge de la terre, novembre 2018 : « L'âge de la Terre est, selon les connaissances actuelles, de 4,54 milliards d'années ».

5. Wikipedia en anglais / Biosphere, novembre 2018 « The biosphere (from Greek βίος bíos "life" and σφαῖρα sphaira "sphere") also known as the ecosphere (from Greek οἶκος oîkos "environment" and σφαῖρα), is the worldwide sum of all ecosystems. It can also be termed the zone of life on Earth, a closed system (apart from solar and cosmic radiation and heat from the interior of the Earth), and largely self-regulating.[1] By the most general biophysiological definition, the biosphere is the global ecological system integrating all living beings and their relationships, including their interaction with the elements of the lithosphere, geosphere, hydrosphere, and atmosphere. The biosphere is postulated to have evolved, beginning with a process of biopoiesis (life created naturally from non-living matter, such as simple organic compounds) or biogenesis (life created from living matter), at least some 3.5 billion years ago.[2][3] »

6. Wikipedia / Fractale, novembre 2018 : « Une figure fractale est un objet mathématique, telle une courbe ou une surface, dont la structure est invariante par changement d'échelle. »

7. Wikipedia / Chasseur-cueilleur, novembre 2018. « Par ailleurs les sociétés de chasseurs-cueilleurs tendent à ne pas avoir de structures sociales hiérarchiques, mais ce n'est pas toujours le cas. Le nomadisme leur permet d'éviter l'accumulation de bien, source de l'inégalité. Elles évitent donc d'entretenir des dirigeants, artisans ou fonctionnaires à plein-temps. La réalité est certainement plus complexe, comme le montre l'ethnologie, car il peut y avoir stockage pas simplement de ressources domestiquées mais aussi de ressources sauvages chez les chasseurs-cueilleurs-stockeurs. On peut cependant diviser les sociétés de chasseurs-cueilleurs en deux tendances selon le mode de redistribution28 :
les sociétés égalitaires, avec une redistribution immédiate ;
les sociétés inégalitaires, avec une redistribution différée.
Les premières consomment leur production en un jour ou deux ; les autres stockent leurs surplus. »

8. Wikipédia / Autogestion, novembre 2018 : « Dans sa définition classique, l’autogestion (du grec autos, « soi-même », et « gestion ») est le fait, pour un groupe d’individus ou une structure considérée, de prendre les décisions concernant ce groupe ou cette structure par l’ensemble des personnes membres du groupe ou de la structure considérée. »

9. Hominidés / Des Homo sapiens il y a 300 000 ans au Maroc ! https://www.hominides.com/html/actualites/homo-sapiens-300000-ans-maroc-1149.php

10. Wikipédia / Révolution néolithique, novembre 2018 : « Les données archéologiques indiquent que plusieurs formes de domestication de plantes et animaux surgirent indépendamment dans au moins sept ou huit régions séparées à travers le monde, et les plus anciens développements connus eurent lieu au Proche-Orient 14 000 ans av. J.-C. ».

11. L’histoire des idées religieuses suit les modes d’exploitation de l’environnement et le développement et la généralisation de la hiérarchisation temporelle. Le polythéisme naît dans les sociétés néolithiques, avec le remplacement de la figure environnementale ou animale animiste par des figures divines anthropomorphiques, cf. le stade égyptien intermédiaire aux figures zoocéphales. Il y a aussi une masculinisation de la sphère du divin au détriment de l’androgynie ou de la féminité, comme par exemple la condamnation des Astarté ou l’éviction d’Allat, pôle féminin du divin. Ensuite, l’unification politique, c’est-à-dire l’uniformisation sociale par un pouvoir, finit par se produire au nom d’une divinité exclusive omnipotente patriarcale, c’est à dire via le monothéisme, à la fois conclusion du processus d’impasse évolutive et mort de toute spiritualité réelle objectivée dans la vie réelle. Les religions monothéistes ne sont pas tournées vers la réalisation dans ce monde mais vers l’au-delà, c’est-à-dire vers la mort et pour le renoncement à la liberté.

12. Le Monde 2018/10/12 / Un tiers des substances chimiques les plus utilisées en Europe non conformes à la réglementation, https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/10/12/un-tiers-des-substances-chimiques-les-plus-utilisees-en-europe-pas-conformes-a-la-reglementation_5368179_1652666.html

13. Techniques Ingénieur / Reach : accès aux données de 15000 substances, https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/reach-donnees-substances-41699/ « Chaque année, l’Echa choisit un certain nombre de substances pour contrôler la conformité des dossiers d’enregistrement qui y sont liés. Pour établir son bilan d’activité d’évaluation 2016, l’Echa s’est concentrée sur les dossiers d’enregistrement présentant le plus gros potentiel de risques pour la santé ou l’environnement (production supérieure à 100t et un risque déjà suspecté). Il ressort que sur 184 vérifications, 168 dossiers présentaient des informations manquantes importantes. Soit un taux de 91%  de dossiers incomplets. Ce taux était de 85% en 2015. »

14. Science et Avenir / Le développement cérébral des enfants affecté par certains pesticides, 3/2/2016, https://www.sciencesetavenir.fr/sante/maladie-enfant/le-developpement-cerebral-des-enfants-affecte-par-certains-pesticides_102223

15. Oxford Academic / Effects of oxytocin administration on spirituality and emotional responses to meditation https://academic.oup.com/scan/article/11/10/1579/2413952

16. Wikipedia / Vasopressin, novembre 2018 https://en.wikipedia.org/wiki/Vasopressin#Human_studies
« Vasopressin has shown nootropic effects on pain perception and cognitive function.[38] Vasopressin also plays a role in autism, major depressive disorder, bipolar disorder, and schizophrenia.[39] »

17. Société de Neuroendocrinologie / La neurobiologie de l'attachement social, https://www.societe-neuroendocrinologie.fr/Breves/22-La-neurobiologie-de-l-attachement-social « L'ocytocine et la vasopressine sont deux neuropeptides hypothalamiques libérés dans le cerveau au moment de la parturition ou de l'accouplement. Ils sont impliqués dans la facilitation d'un attachement entre les parents et leurs jeunes, par exemple comme chez la brebis, ou encore entre partenaires sexuels dans des espèces monogames comme le campagnol. De tels liens ne s'établissent que dans des espèces chez lesquelles des récepteurs de ces neuropeptides sont fortement exprimés dans des structures dopaminergiques de récompense. Dans l'espèce humaine, des dysfonctions dans ces mêmes structures peuvent être associées avec l'autisme et, lorsque nous rencontrons des personnes que nous aimons, ces systèmes sont activés. »

18. Wikipedia / Milton Friedman, novembre 2018.

19. Wikipedia / Mandat impératif, novembre 2018.

20. Wikipedia / Fédéralisme intégral, novembre 2018.

21. Wikipedia / Histoire de l'Anarchisme, novembre 2018.

22. Le Monde 2012/07/26 / L'industrie du luxe affiche une croissance rutilante https://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/26/lvmh-et-ppr-continuent-leur-insolente-croissance_1738931_3234.html

23. Wikipedia / Gaz à effet de serre : voir graphique Mesure du CO2 atmosphérique par l'observatoire de Mauna Loa à Hawaii, novembre 2018.

24. Max Stirner, L'Unique et sa propriété, 1844.

25. Wikipedia / Counterculture, novembre 2018 : « A counterculture (also written counter-culture) is a subculture whose values and norms of behavior differ substantially from those of mainstream society, often in opposition to mainstream cultural mores. »

26. Dmitry Orlov, The Five Stages of Collapse : Survivors' Toolkit, New Society Publishers, 2013, 288 p. (ISBN 978-0865717367)

27. Wikipedia / Bioaccumulation, novembre 2018.

28. Wikipedia / Polluant organique persistant, novembre 2018.

29. Wikipedia / Extinction de l'Holocène, novembre 2018.

30. Wikipedia / Assombrissement global, novembre 2018 : « L’assombrissement global ou obscurcissement planétaire est une réduction graduelle, depuis le début des années 1950, de l’intensité lumineuse de la lumière diurne qui atteint la surface terrestre. [...] La cause en serait l'augmentation du taux moyen d’aérosols dans l'atmosphère suite aux émissions de diverses particules liées :
aux incendies de forêt
aux transports motorisés : essence et gazole notamment, émissions contre lesquelles des filtres à particules ont été installés sur les véhicules diesel récents
au chauffage et plus généralement à la combustion de combustibles : bois, charbon, pétrole et de façon moindre gaz. »

31. Wikipedia / Régression et dégradation des sols, novembre 2018

32. Wikipedia / Eutrophisation, novembre 2018.

33. Wikipedia / Anoxie, novembre 2018.

34. Wikipedia / Pluie acide, novembre 2018.

35.  Une explosion du combustible nucléaire d'une seule centrale suffirait à provoquer la mort d'un rayon de plus de 300 km, sans parler d'une zone encore plus vaste où la vie normale serait gravement compromise, CF. Lettre du professeur Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch, janvier 2005 (à propos de la catastrophe Tchernobyl) :
« Si la masse en fusion perçait la dalle de béton sous le réacteur et pénétrait dans ces chambres de béton, il pouvait se créer des conditions favorables à une explosion atomique. Les 28-29 avril 1986 les collaborateurs du département de la physique des réacteurs de l’Institut de l’énergie atomique de l’Académie des sciences de Biélorussie ont fait des calculs qui montrèrent que 1300-1400 kg du mélange uranium+graphite+eau constituaient une masse critique et une explosion atomique d’une puissance de 3 à 5 Mégatonnes pouvait se produire (c’est une puissance 50 à 80 fois supérieure à la puissance de l’explosion d’Hiroshima). Une explosion d’une telle puissance pouvait provoquer des radiolésions massives des habitants dans un espace de 300-320 km de rayon (englobant la ville de Minsk) et toute l’Europe pouvait se trouver victime d’une forte contamination radioactive rendant la vie normale impossible. »
Or l'espacement entre les centrales nucléaires, dans de nombreuses régions d'Europe occidentale par ex., est inférieur à 300 km. Cela signifie un risque élevé de perte du contrôle par effet domino sur toutes ces centrales et, en conséquence, d'un embrasement nucléaire généralisé. Cela montre très bien que le risque nucléaire est très sous-estimé. Le second problème de la prolifération nucléaire civile ou militaire est dans le maintien de capacités suffisantes d'un très haut niveau technologique de maintenance malgré de prévisibles crises de la civilisation dite « moderne ». Un effet domino de perte de contrôle par accident des centrales de pays entiers pourrait-il à son tour déboucher sur un hiver nucléaire planétaire ? Un tel hiver serait aussi le cas si un conflit mondial se déclenchait impliquant l'usage des armements nucléaires. Un tel hiver planétaire artificiel, qu’il soit d’origine guerrière ou accidentelle, ruinerait par le froid, l'obscurité, les vents les plus violents et les retombées radioactives, durant quasiment une année entière, toute la vie des plantes et des animaux. CF Wikipedia / Hiver nucléaire, novembre 2018.

36. Wikipedia / Réchauffement climatique, novembre 2018.

37. Wikipedia / Runaway climate change, novembre 2018.

38. Wikipedia / Chronologie du futur lointain, novembre 2018 https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_du_futur_lointain

39. La Biosphère pourra bénéficier encore au minimum de 500 millions d'années au moins de conditions relativement comparables à celles de la vie passée. C'est plus que l'âge des premiers dinosaures et mammifères (225 Ma), des reptiles (320 Ma), des animaux terrestres (430 Ma) et des plantes terrestres elles-mêmes (470 Ma), voir Michel Joye, Terre L'hisoire de notre planète de sa naissance à sa disparition, Presses polythechniques et universitaires romandes. 500 voire 600 Ma est un temps vraiment suffisant pour que puisse émerger à nouveau au moins une nouvelle intelligence comparable à celle de l'Humanité si celle-ci disparaissait après avoir très gravement détruit la Biosphère actuelle.

vendredi 2 novembre 2018

Présentation générale et téléchargement de mes musiques gratuites

Liens de téléchargement

Voici ci-dessous les liens où vous trouverez l’ensemble des musiques que j’ai composées :

- au format MP3 (qualité moyenne mais écoute aisée sur tout appareil)
https://drive.google.com/drive/folders/1TfVmRJ2W1QESjPpPqxX5zjHKuqlgLVBF?usp=sharing ;

- au format OGG (qualité meilleure mais réservée généralement à l’ordinateur)
https://drive.google.com/drive/folders/19j-enR-7zJACaRcqEji9D6gvv76etfjA?usp=sharing
.


Présentation


Les musiques expérimentales que je vous propose ont été réalisées à destination du public restreint et averti qui s'intéresse à ce genre de créations. Elles ont été faites pour la distraction et accessoirement pour l'étude et la connaissance de la variété des fondamentaux de la musique. Dans ce but, je les mets à disposition librement et sans contrepartie sous licence libre Creative Commons atribution. Ce sont des musiques électroniques, tantôt folklorisantes, tantôt futuristes, réalisées avec des logiciels libres et des sons disponibles gratuitement sur Internet, dans une démarche non commerciale. L’auteur est un artiste amateur désintéressé.

Dans ce blog, je commenterai notamment chacun des morceaux que je vous offre. Vous pourrez ainsi connaître mieux le pourquoi et le comment de ces fichiers et avoir le propos, l’intention, l’impression de l’auteur, y compris même lorsque, comme tout un chacun, il erre, corrige, voire peine à ses fins. Je ne prétends à aucune perfection et suis preneur de vos conseils avisés.


Inspiration et structures

En tendant plutôt à limiter la durée de mes morceaux tout en y introduisant des variations en quelque quantité, j'espère conférer à mes morceaux une variation intéressante et ménager peut-être ainsi le goût, l'intérêt ou l’intelligence de l'auditeur.

Comme mélomane, j’ai personnellement toujours affectionné entre autres les musiques folkloriques authentiques du monde, les musiques classiques orientales, l’improvisation orientale, ainsi que des musiques modernes ou technologiques rythmiquement riches ou originales. J'ai notamment étudié les rythmes et les gammes pentatoniques ou diatoniques du monde ainsi que la structure des musiques folkloriques occidentales ou encore la composition du raga indien. Comme musicien amateur, depuis des années, j’accorde une importance majeure à l’improvisation sur gamme diatonique à base pentatonique.

Pour la miusique électronique que je vous propose, ce sont là, à l’occasion, mes différentes « sources d’inspiration » ainsi qu’une expérience modeste qui tend au minimum d’érudition, celle même qui fournit la possibilité d’un minimum de « trucs » pour structurer ou arranger ces différents morceaux. J’aspirerais idéalement, à ce que ma musique soit au moins variée et qu'elle ré-emploie ou s’inspire des structures que le folklore a pu créer ici ou là dans le monde, voire découvre de nouvelles possibilités, que ce soit en terme de rythmes ou de gammes par exemple.

Enfin, un instrument de musique mène naturellement à une sorte de musique qui lui est particulière. Dès lors qu’on envisage un logiciel de musique électronique comme instrument, il possède naturellement cette faculté de tendre à un ensemble propre de musicalités dont il est bon de trouver le langage et d’éviter la facilité. Ainsi le musicien, amateur ou professionnel, peut-il explorer la musique en découvrant son instrument et en compensant ses défauts. Par exemple, le logiciel libre de boîte-à-rythme et de synthétiseur Hydrogen Drum Kits que j’utilise entre autres possède naturellement, par le caractère automatique de ses itérations et la multiplicité de ses sonorités, cette faculté qu'ont ce genre de logiciels de produire différentes sortes de musiques relativement nouvelles et qualifiées d’électroniques.

Interroger et employer les structures mêmes, voilà qui m’a toujours motivé dès mon enfance. Ce sont les bases structurales de mon approche (j’insiste sur le fait que la structure des choses est essentielle), mais cela ne se peut envisager aussi qu’au prix d’une certaine disponibilité de l'esprit aux choses différentes de l'ordinaire, une quelconque contemplation de ce qui nous est d’abord extérieur. Que folklore, instrument, improvisation, réceptivité, soient donc mes Muses, quand bien je ne sais pas où cela me mènera éventuellement. Puissé-je moi-même les servir.


Remerciements


Enfin je suis redevable de tous les bénévoles qui ont créé, maintenu, enrichi, les logiciels libres que j’utilise et que je trouve globalement bien faits et faciles d’utilisation. Il faut bien louer ici l’outil qui libère et inspire si aisément (en l’occurrence le système d’exploitation GNU-Linux ; les logiciels libres Audacity, Hydrogen Drum Kits… ) De même, mes compositions eussent été impossibles sans toutes les bibliothèques sonores et les kits d’instruments gratuitement disponibles sur Internet.

Bonne écoute !

Éclore comme une lueur de la concorde universelle

Le secret est en toi qui est flamme même en la ténèbre. Quand une flamme demeure telle le soleil en l’aire obscure, quand elle traverse is...